Quel est l’impact du poids du regard des autres dans votre vie ?

Il peut par exemple vous pousser à vous conformer d’une manière ou d’une autre pour être adaptée / acceptable / convenable jusqu’à vous éloigner de votre véritable identité.

La peur d’être jugée peut aussi couper les élans de votre cœur, impacter vos choix et faire que vous ne vous autorisez pas vos véritables envies.

Ou bien, peut-être que vous cherchez vos réponses et une validation à l’extérieur de vous en pensant que c’est une autorité extérieure qui va détenir votre vérité et reconnaitre votre légitimité.

Je voudrais dire en premier lieu que c’est normal d’accorder de l’importance à ce que les autres pensent. Le besoin d’appartenance (et donc d’être aimé) fait partie des besoins universels nécessaires à la survie et indispensable à l’évolution, comme les besoins physiologiques et de sécurité. C’est une sensibilité que nous avons tous. Par ailleurs, il peut nous être utile de demander un avis extérieur. 

Mais parfois, il est nécessaire de visiter cette thématique lorsqu’elle crée des obstacles sur son chemin d’épanouissement et de réalisation.

 C’est le sujet de cet article pour vous aider à vous détacher de plus en plus de la peur d’être jugée et du regard des autres.

Une entité floue :

Il peut vivre en vous comme une « entité » floue qui est un mélange de règles tacites ou non, de croyances et de conditionnements, de bien paraitre et d’attentes supposées envers vous.

Par exemple : « Je ne devrais pas dire ceci ou faire cela » ; « Il faudrait que » ; « Ce n’est pas raisonnable » ; « Ce n’est pas convenable » ; « Ce n’est pas correct » ; « Ça ne se fait pas » ; etc.

Avez-vous remarqué ces affirmations qui vous ramènent à cet autre qui vous regarderait d’un œil intransigeant et à l’affût du moindre faux pas ? Et dans la création de votre vie, à quel point votre attention est portée vers l’extérieur, à cet autre qui détiendrait votre vérité et qui vous indiquerait la bonne chose à faire ?

une personne en particulier :

Cette petite voix dans votre tête qui vous juge / ces jugements que vous redoutez : à qui appartiennent-ils vraiment ?

Ils peuvent appartenir à une personne de votre entourage comme par exemple votre mère, votre père, votre tante, un(e) ami(e), etc. Vous avez pu intégrer leur façon de penser ou leur façon de juger. Vous avez pu prendre pour vrai ce qu’ils vous ont dit à propos de vous et du monde. Vous pouvez aussi avoir une plus grande sensibilité par rapport à leur regard et à ce qu’ils pourraient dire de vous, selon vous. 

vous-même :

Bien souvent, le regard que l’on craint n’est que le reflet du regard que l’on porte sur nous : critique et sévère.

Ici, la problématique se situe plutôt au niveau de sa relation à soi-même : comment on se voit, ce que l’on pense de soi, la valeur que l’on s’accorde, la confiance que l’on a en soi.

 Je vous propose ici des questions de coaching qui vont vous permettre de prendre conscience de l’impact du regard des autres dans votre vie. En vous posant ces questions, vous allez connecter à vos enjeux et motivations. Ils sont un moteur au changement.

• Par rapport à votre situation / à votre objectif : quels sont les jugements que vous redoutez ?
• Qu’est-ce que vous pensez que les autres pensent de vous en vous voyant ?
• À quel point prenez-vous en compte le regard des autres dans vos prises de décision et votre façon de vivre ?
• Si vous étiez certaine de n’avoir aucune critique ou remarque, que feriez-vous de différent dans votre vie  ?
• Si vous pouviez vous y prendre entièrement à votre façon, que feriez-vous ?
• Ça vous permettrait quoi de vous détacher du jugement des autres ? 

Je vous partage à présent 7 clés pour vous aider à vous affranchir du jugement des autres. 

CLÉ 1 : 

Se détacher du jugement des autres est un travail qui se fait étape par étape et qui n’est pas binaire dans le sens : libéré ou non libéré. Selon les situations que vous allez vivre et les nouveaux challenges sur votre chemin, vous pourrez être amenée à revisiter votre rapport au regard extérieur.

Par ailleurs, dépasser le regard des autres ne veut pas dire ne plus avoir d’inconforts face à cela. C’est plutôt être capable de le naviguer pour continuer d’avancer et d’être soi-même.

CLÉ 2 : 

Vous allez trouver sans peine des preuves que les autres vous jugent.
Et si vous êtes confrontée à cela directement, qu’est-ce qui vous oblige à les écouter et à les croire ?

Et surtout, depuis quelle position de savoir et de pouvoir ces personnes vous jugent-elles ? Choisissez par qui vous acceptez d’être évaluée. Cela peut être pertinent de demander un avis extérieur quand par exemple la personne vous inspire ou possède une certaine expertise. Cependant, ne confiez pas vos espoirs à des personnes qui ne savent pas de quoi elles parlent.

Par ailleurs, la perception de l’autre lui appartient. Cette personne émet un jugement selon ses propres filtres, ses critères, sa carte du monde. 

Rappelez-vous aussi qu’il peut y avoir un effet miroir qui va lui renvoyer ses propres insatisfactions, limitations, non autorisations et peurs. Dans ce jugement, il se peut que la personne parle davantage d’elle-même qu’elle ne parle de vous.

CLÉ 3 : 

Et si le plus important, c’était votre regard sur vous-même ? 

Pour cette troisième clé, je vous invite à visiter la thématique de la relation à soi.
Quelle dimension de la relation à soi avez-vous besoin de solidifier pour vous donner vous-même les validations, les autorisations, la reconnaissance dont vous avez besoin pour vous épanouir et avancer ?

Par exemple, vous pouvez visiter l’acceptation de soi si ce qui vous bloque est la peur que vos défauts / vos imperfections soient révélé(e)s. Visitez l’estime de soi si vous cherchez votre valeur dans le regard de l’autre. Visitez la confiance en soi si vous êtes dans le doute concernant vos capacités à réussir et rebondir. Visitez la connaissance de soi si vous vous sentez prise dans un schéma de vie et une identité qui au fond ne vous ressemblent pas.

CLÉ 4 : 

Lorsque l’on se soucie de ce que l’on pense de soi, on oublie que c’est impossible de plaire à tout le monde. On a tendance à vouloir se montrer parfaite. Cependant, même en étant parfaite on pourra nous reprocher d’être trop lisse. Les autres trouveront toujours quelque chose à dire.

Par ailleurs, cacher des parties de soi crée une rigidité et un sentiment de honte lorsqu’elles vont malgré soi s’exprimer.  Faire la paix avec ce que l’on considère ses défauts et ses ombres peut être nécessaire pour se sentir à l’aise avec soi-même, avec les autres et la visibilité.

Voici ci-dessous des questions qui pourront vous aider à prendre conscience de ce qui vous bloque à ce niveau là :

• Que craignez-vous que l’on voit de vous ?
• Qu’est-ce que vous cherchez à cacher ?
• Qu’est-ce que les gens pourraient apprendre de vous qui vous ferait le plus peur si c’était rendu public ?
• Quelles sont les 3 critiques négatives qui pourraient vous affecter profondément ? 
• Si vous êtes vue par des milliers de personnes, que va t’il se passer d’inconfortable, de challengeant pour vous ? 

CLÉ 5 : 

Choisissez où vous mettez votre focus.
Le jugement des autres a moins de poids quand vous êtes centrée sur votre pourquoi, quand vous vous sentez « en mission ». Il prend moins de place quand vous êtes connectée à ce qui vous tient à cœur.

Pensez aux moments où votre intuition vous a parlé, où votre ressenti intérieur vous a poussé dans une direction. Dans ces moments là, quel poids avait le regard des autres face à votre sagesse intérieure qui vous indiquait clairement ce qui était juste et bon pour vous ? 

Ces sentiments d’être en mission, d’être à sa place et d’être connecté à son coeur sont forts et vous donnent l’énergie d’avancer, l’engagement envers vous-même et ce qui compte vraiment pour vous, même si vous avez peur. 

CLÉ 6 : 

Apprivoisez votre peur, visitez votre peur d’être jugée : « Et si cette personne me critique, qu’est-ce qu’il se passe ? Et après ? Et alors ? ». Quand on visite cette peur, même si c’est difficile, on se rend compte que l’on va s’en sortir et peut-être même en sortir grandie.

CLÉ 7 : 

Passez à l’action pour s’exposer de plus au plus au regard des autres et renforcer vos compétences. 

Sur une échelle de 1 à 10 (10 représentant le niveau de difficulté le plus élevé), à quoi correspondrait une action de niveau 1 ? Puis 2, puis 3, jusqu’à 10 ? Commencez par les objectifs avec le plus petit niveau de difficulté. Pas à pas, vous allez de plus en plus dépasser l’inconfort.

Pensez aussi aux compétences que vous pouvez acquérir. Par exemple, si votre objectif est de vous exprimer en public avec plus d’aisance, vous pouvez apprendre des techniques pour mieux maitriser vos émotions, travailler avec un coach en prise de parole en public, prendre des cours de théâtre, etc.

Sur quelle clé allez-vous vous poser ces prochains jours pour dépasser un peu plus le jugement des autres ?